Je suis née à Roubaix dans une famille de brasseurs bien ancrée dans les traditions, bien engagée aussi sur le plan spirituel : mes parents étaient profondément croyants, j’avais deux tantes religieuses, un oncle jésuite, un autre prêtre diocésain.
J’ai fait mes études dans une école catholique roubaisienne puis à la Catho de Lille.
J’ai logé un an chez ma grand-mère, généreuse et priante : à 82 ans, elle partait à pied chaque matin à la messe de 7 heures ! Je l’admirais beaucoup.
J’ai d’abord enseigné le français en collège à Roubaix pendant 5 ans, chez les Dominicaines à Jeanne d’Arc à Roubaix. J’étais titulaire de classe, animatrice de catéchèse. J’ai beaucoup aimé l’esprit qui régnait dans cette école et dans cette communauté. C’était pour moi une première découverte de la vie dominicaine. Mais je ne fréquentais pas le couvent à l’époque… car j’allais au centre spirituel du Hautmont à Mouvaux !
Puis vient le temps de la conversion… professionnelle.
Après une formation et quelques postes en entreprise, j’intègre Les 3 Suisses, société de vente par correspondance, et son département Formation. L’informatisation et l’automatisation entraînaient de nouvelles méthodes de travail et l’entreprise fit le choix de former son personnel. Mon rôle était de guider les personnes vers des formations appropriées et de participer à l’organisation des stages.
J’ai ensuite été mutée au poste d’assistante du chargé de mission. Notre rôle était de mobiliser tout le personnel sur l’impact de nos activités sur l’environnement et sa réduction : un projet passionnant et très motivant. C’était au début des années 90, bien avant Laudato Si…
Avec quelques collègues, nous avons créé un groupe de prière qui se réunissait dans l’église voisine à l’heure du déjeuner.
Un pèlerinage en 1983, en Pologne, a été important pour moi, le pèlerinage Varsovie-Częstochowa, avec le Frère Jean-Claude Laurenceau. Cela a été l’occasion de vivre quelque chose de fort avec des Dominicains. Peu après, le Frère Jean-Claude m’a parlé d’une fraternité franco-belge qui s’ouvrait à Lille. Voilà comment j’ai démarré dans le laïcat dominicain et que j’y ai trouvé ma place.
A côté de responsabilités dans les équipes liturgiques de ma paroisse, ce qui me donne un ancrage dans mon quartier, je me suis fortement engagée dans la famille dominicaine. Depuis l’origine en 1995, j’ai fait partie de l’association Aide aux enfants d’ Irak, en collaboration avec les frères irakiens.
Responsable de la Fraternité Las Casas, je participe à l’organisation pratique de la vie des fraternités au niveau régional (retraites, journées de rentrée, etc.). Depuis peu, je suis rédactrice en chef de notre journal La Voix des Frats.
Tout cela est très riche mais je profite de ces lignes pour faire un appel aux bonnes volontés qui pourraient me relayer pour l’un ou l’autre de ces services ! C’est une richesse que j’aimerais partager !
Je remercie Dieu tous les jours d’avoir mis la famille dominicaine sur ma route.
Marie-Jo Briet