Eric Salobir, Dieu et la Silicon Valley, Editions BUCHET-CHASTEL, 1er octobre 2020, 304 pages.

Ce que j’aime dans le livre du frère Eric, c’est son incroyable actualité et le profond ancrage dans nos vies du sujet abordé. J’aurais souhaité pouvoir annoncer fièrement que c’est Dieu que j’ai chevillé au corps, qu’il ne me quitte plus, mais force est de constater que c’est mon téléphone portable qui est constamment dans ma sacoche ou posé sur ma table, et que je passe sans doute plus de temps sur cet appareil qu’à prier. Sans mentionner qu’avec mon métier, je passe incontestablement plus de temps devant un écran qu’au sommet du mont Thabor.

Publié en 2020, ce n’était pas gagné d’avance qu’un tel livre soit encore pertinent trois ans plus tard. Au rythme où vont les nouvelles technologies – j’ai grandi à une époque où la puissance et la mémoire des ordinateurs doublait chaque année – l’ouvrage du frère Eric aurait rapidement pu devenir obsolète. Il n’en est rien, non seulement car le frère Eric, tout en s’attachant à expliquer dans les grandes lignes le fonctionnement des technologies abordées, ne se risque pas à rentrer dans des détails techniques susceptibles de souffrir d’obsolescence, mais surtout car il se concentre sur l’aspect le plus important de ces technologies : l’Homme.

Qu’est-ce que l’Homme ? Que sommes-nous réellement ? Ces technologies que nous modelons, comment nous façonnent-elles en retour ? Voilà, en plagiant la dernière de couverture, la grande question qui traverse tout cet ouvrage. Cette quête d’identité et de sens, prégnante dans nos générations gavées de technologies et complètement détournées de la prière, est toujours autant d’actualité. A l’heure même où j’écris ces lignes, deux films sont à l’affiche au cinéma : Le Règne Animal et The Creator – quel nom équivoque ! – qui respectivement interrogent le rapport de l’Homme aux créatures et à ses créatures.

Robot ou animal ? L’Homme se cherche. La question du rapport à Dieu, posée dès le titre de l’ouvrage, apparaît dès lors cruciale, nécessaire, vitale, pour ne pas que l’Homme se perde. C’est la réponse apportée par le frère Eric que je vous propose de découvrir dans la micro-étude que j’ai faite de son ouvrage dans le pdf ci-joint.

Fraternellement,

Gautier Bergeret